Parcours de formation et parcours professionnels

La spécialité de formation est déterminante pour comprendre l'insertion des élèves du secondaire

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Les résultats de l'enquête 2010 des sortants de formation de 2007 montre que l'approche par niveau de diplôme n'est pas suffisante pour saisir les disparités qui séparent les différentes spécialités de formation. Des résultats qui ressortent d'une étude du Céreq sur l'insertion des sortants  du secondaire, publié dans le  Bref n° 303.

La spécialité de formation est déterminante

Source Céreq. Enquête 2010 des sortants de formation 2007.

 

"Au débouché de certaines filières, le taux d'emploi est élevé : trois ans après leur sortie de formation, plus des trois quarts des jeunes issus de la santé, du travail social, de la mécanique de précision, de la mécanique auto, du travail du bois et du transport/logistique occupent un emploi. Bien qu'élevés (entre 12 et 21 %), les taux de chômage observés pour ces spécialités de formation figurent parmi les plus bas pour des sortants de l'enseignement secondaire.

À l'autre extrémité du spectre, au sortir de certaines filières, les individus sont lourdement confrontés au chômage : moins de 60 % des jeunes issus des formations générales, des formations aux métiers du livre de l'image et du son, du secrétariat, de l'accueil-hôtellerie-tourisme, du génie climatique, du commerce, des services à la collectivité et de la comptabilité occupent un emploi trois ans après leur sortie de formation."

L'observation de l'insertion selon la spécialité de formation inspire au moins deux remarques transversales :

-  La première concerne le chômage en moyenne très élevé des jeunes femmes dotées au mieux d'un diplôme de l'enseignement secondaire : il est lié à leur forte concentration dans des spécialités de formations spécifiques. Certaines ne semblent plus pertinentes à ce niveau, comme le secrétariat et la comptabilité; ici, les activités peu qualifiées étant drastiquement réduites ou externalisées, les jeunes recrutés sont majoritairement issus de l'enseignement supérieur.

-  La seconde concerne l'efficacité relative de l'apprentissage sur l'accès à l'emploi : si, individuellement un ancien apprenti s'insère mieux qu'un ancien lycéen, au niveau agrégé, on constate pourtant des taux de chômage élevés dans des spécialités où l'apprentissage est la voie dominante de formation. Ce résultat s'explique en partie par la forte proportion de sortants non diplômés dans certaines filières (cuisine et alimentation bâtiment par exemple) "

Extraits du  Bref "S'insérer à la sortie de l'enseignement secondaire : de fortes inégalités entre filières".

 

 

Pour en savoir plus :

S'insérer à la sortie de l'enseignement secondaire : de fortes inégalités entre filières

En 2010, le taux de chômage des jeunes sortis de l'enseignement professionnel secondaire trois ans plus tôt varie de 3 % à 45 % selon la spécialité de formation. Si les bacheliers accèdent plus facilement à l'emploi que les titulaires d'un CAP ou d'un BEP, l'approche par le seul niveau de diplôme s'avère donc réductrice pour analyser l'insertion. L'évolution des métiers explique certaines difficultés, et vient interroger la pertinence de l'architecture de l'offre de formation dans certains domaines.

 

Mais aussi :

 

"10 ans de parcours professionnels des jeunes"

Consulter ce dossier de la revue Formation Emploi N° 118, avril-juin 2012

Le temps s'accélère, se fractionne, s'enchevêtre ; il est devenu un facteur d'incertitude. Près de neuf personnes sur dix déclarent travailler dans l'urgence et donc avec les aléas du court terme. Pour leur part, les jeunes entrant sur le marché de l'emploi sont de plus en plus concernés par l'instabilité et la précarité. Face à cette accélération et complexification du temps, de nombreux auteurs diagnostiquent une perte de repères, tant sociaux qu'individuels. La dans ce dossier de Formation Emploi, on tentera plutôt d'illustrer la diversité des processus en cours. À cet effet, sont mobilisées des enquêtes longitudinales du Céreq (Centre d'études et de recherche sur les qualifications), notamment l'enquête 2008 auprès de la génération 1998, seule enquête à retracer dix ans de parcours des jeunes après leur sortie du système éducatif.

 

Quand l'école est finie... Premiers pas vers la vie active d'une génération. Enquête 2010.

Ce document présente, sous forme de fiches synthétiques, l'essentiel des données qui caractérisent les conditions d'insertion de la génération sortie de formation initiale en 2007.

Présentés par grands niveaux de diplômes, les données concernent notamment : le premier emploi, le premier employeur, l'évolution salariale, les déclassements et les reclassements de début de carrière, la situation relative des jeunes femmes, ou encore l'effet d'une domiciliation en Zus.

Cet ouvrage permet de mieux comprendre et analyser un problème énoncé de façon trop souvent réductrice : celui du chômage des jeunes.

 

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La spécialité de formation est déterminante pour comprendre l'insertion des élèves du secondaire, https://www.cereq.fr/la-specialite-de-formation-est-determinante-pour-comprendre-linsertion-des-eleves-du-secondaire