L’offre de formation en direction des demandeurs d’emploi, les transformations face aux réformes

En partant de la réforme de la formation professionnelle de 2014, il s’agit de procéder à l’analyse des éventuelles transformations ayant affecté et affectant l’offre de formation durant la période d’enquête, notamment celles portées par la loi du 5 septembre 2018 et par le PIC. Les organismes de formation agissent en effet dans un contexte traversé par de fortes évolutions de nature législative et réglementaire, économique, relevant de l’ingénierie de formation ou encore des publics accueillis. Comment font-ils face à ces évolutions ? Introduisent-elles des ruptures majeures par rapport au passé ?

Méthode

Une démarche de recherche en trois grandes questions et quatre « focales » Les questions :

• Evolution des relations entre financeurs et organismes de formation et structuration du marché.
• Quelles évolutions des prestations, des modalités et des contenus de formation ?
• La « qualité », un enjeu de lisibilité et de normalisation de l’offre de formation.

Pour traiter ces trois grandes questions, le choix a été fait de se focaliser sur certains segments de l’offre de formation de manière à mieux comprendre la diversité des réponses des organismes aux différents changements. Pour ce faire, quatre investigations, appelées « focales », ont été retenues.

► La première focale sera consacrée à l’offre de formation dédiée aux jeunes demandeurs d’emploi non diplômés et /ou non qualifiés, permettant notamment d’approfondir la façon dont les prestataires, décideurs publics et prescripteurs, évaluent la situation des personnes, et la personnalisation et modularisation des formations proposées. Cette focale s’appliquera à un ensemble d’organismes de formation situés dans deux régions de l’ouest de la France.

► La deuxième focale ciblera une catégorie d’organismes de formation peu étudiée mais en croissance, les centres de formation d’entreprises. Le choix de cette focale permet d’interroger plusieurs dimensions : les conditions de la concurrence ou de la complémentarité de l’offre de ces centres à destination des demandeurs d’emploi avec l’offre préexistante ; l’élargissement de celle-ci à d’autres types de formation dont l’apprentissage et à d’autres publics. Sur ce dernier registre, seront questionnées les diverses modalités de mise en œuvre de la mixité des publics en formation au sein du centre. Sera également interrogée la qualité de l’offre de ces organismes d’entreprises, supposée mieux répondre aux besoins identifiés par les entreprises.

► Une troisième focale portera sur des organismes proposant des formations certifiantes et abordera les questions de certification des personnes, des actions de formation, mais aussi des organismes de formation. L’usage et l’élaboration des référentiels par les organismes seront plus spécifiquement étudiés. Une attention sera portée à la question de l’acquisition de compétences « transversales » ou « clés », parfois considérées comme indispensables pour l’accès à l’emploi et à la façon dont les organismes de formation mettent en œuvre le découpage en « blocs de compétences ». Les différentes formes de certification qualité (labels, chartes…) feront également l’objet d’approfondissements, au regard des différentes conceptions de la qualité. Cette focale retiendra pour l’étude deux régions contrastées.

► La quatrième focale ciblera plus particulièrement les organismes de formations recevant une part importante de financement de Pôle emploi, de financements provenant du CPF et proposant des certifications inscrites au Répertoire spécifique (ex Inventaire). Elle interrogera en particulier le processus de diversification de l’activité de ces organismes, notamment lorsqu’ils s’ouvrent au financement du CPF.

Contact : Isabelle Marion-Vernoux