Poursuite d’études des bacheliers scientifiques toulousains : continuités et ruptures suite à l’introduction du nouveau baccalauréat général
Cette publication fait suite à un post-doctorat à temps partiel (50 %) d’un an réalisé au sein du laboratoire du CERTOP (CNRS, Université Jean-Jaurès), laboratoire centre associé du Céreq de Toulouse. Ce contrat s’inscrit dans la continuité de celui réalisé par Margot Déage l’année précédente, ayant abouti à une publication dans la collection Céreq Working Paper (Déage 2022). De la même manière, ce post-doctorat a pu bénéficier d’un financement associé au projet ACORDA. Il s’agissait d’analyser les interactions entre le territoire et l’origine sociale, et leur impact sur les inégalités d’orientation, en plus d’une analyse plus classique portant sur les déterminants des aspirations d’orientation dans l’enseignement supérieur en Midi-Pyrénées. L’analyse combine ainsi statistiques descriptives et modèles de régressions, permettant d’obtenir rapidement des chiffres clés, mais également de saisir le poids de chacune des différentes variables d’intérêt. La recherche a pu bénéficier du soutien du rectorat de l’académie de Toulouse, où s’est effectué un accueil spécifique pour l’accès aux données administratives, leur appariement et leur exploitation.
Le 24 janvier 2018, P. Mathiot remettait à J.-M. Blanquer, alors ministre de l’Éducation nationale, un rapport intitulé Un nouveau baccalauréat pour construire le lycée des possibles (Mathiot 2018), qui conduisait 6 mois plus tard à la réforme du baccalauréat général (arrêté du 16 juillet 2018). Cette réforme du lycée général et du baccalauréat associé avait pour objectif de « rechercher un continuum entre le second degré et l’université » (Mathiot, Bisson-Vaivre et Claus 2018), de bac-3 et bac+3 : « Le pari de la réforme est bien de situer ce segment de formation dans un continuum. Les jeunes, pour la majorité d’entre eux, doivent être préparés à poursuivre une formation pendant au moins cinq ans après le lycée » (Mathiot 2018, p. 35). Elle visait également à renforcer l’accompagnement des lycéens dans leur orientation, afin de limiter les « échecs » à l’entrée de l’enseignement supérieur, notamment en licence où le taux de 60 % d’échec en première année a souvent été mis en avant pour justifier les réformes entreprises (Clément, Couto et Blanchard, 2019).