À l’heure de la valorisation des déchets, la branche du recyclage crée-t-elle aussi de la valeur pour la population ouvrière qui les trie ?
Cette publication du Céreq est tirée des travaux effectués dans le cadre du projet SQUAPIN (« Salarié·es en emploi peu QUAlifié : quelles Perspectives face à l’INjonction de devenir acteur de leur parcours professionnel ? »), financé par l’ANR (Agence nationale de la recherche). Ce projet vise à comprendre en quoi et comment les un peu plus de cinq millions de salarié·es qui occupent les emplois réputés « non qualifiés » en France sont aujourd’hui plus que jamais invités à être acteurs, actrices et responsables de leur vie professionnelle. Plusieurs échelles d’analyse sont distinguées et articulées : institutionnelle – à travers la prise en compte des institutions qui encadrent le travail et la formation aux niveaux européen, national et sectoriel ; organisationnelle – à travers l’analyse des configurations et des pratiques d’entreprise ; individuelle – à travers l’examen des expériences, des parcours et des modes de perception des différents appels à l’autonomie, la prise d’initiatives et la responsabilité portés par les politiques publiques et d’entreprise.
Cette publication s’inscrit dans le cadre des investigations sectorielles et se situe à l’échelle institutionnelle, et plus exactement à celle qui renvoie aux branches professionnelles.
- Il est focalisé sur la « branche des industries et commerces de la récupération » (IDCC 0637), appelée communément « branche du recyclage », et en son sein, sur le métier d’opérateur et opératrice de tri des déchets.
- Cette petite branche professionnelle compte près de 1 900 entreprises implantées sur le territoire national et exerçant une ou plusieurs activités de valorisation de déchets, de production, de commercialisation et de négoce de « matières premières de recyclage » à titre principal, qu’il s’agisse de matières métalliques (métaux ferreux et non ferreux, véhicules hors d’usage) ou d’autres matériaux (papier carton, textile, plastiques, bois…).
- Elle emploie environ 33 000 salarié·es, dont une proportion importante est positionnée sur des emplois peu qualifiés.
« Cœur de métier » de la branche, les opérateurs et opératrices dédié·es au tri seraient un peu moins de 10 000, soit entre un quart et un tiers des effectifs totaux de la branche. Leur activité de travail, reconnue comme essentielle lors de la crise liée au Covid, participe du mouvement de l’économie circulaire et de la transition écologique. En même temps, et presque paradoxalement, elle reste méconnue et faiblement qualifiée. Valoriser, ou pour ainsi dire « re-qualifier », ces opérateurs et opératrices et leur travail de tri se pose ainsi comme un sujet majeur.
Dans quelle mesure la branche du recyclage, à travers ses politiques, ses initiatives, les moyens qu’elle met en œuvre, y répond-elle ? Comment se révèle-t-elle alors en capacité d’influencer le pouvoir d’agir de ses salarié·es sur leur vie professionnelle ?
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d'Agostino, Alexandra. (2024). À l’heure de la valorisation des déchets, la branche du recyclage crée-t-elle aussi de la valeur pour la population ouvrière qui les trie ? [Document de travail]. Céreq Working paper. https://www.cereq.fr/valorisation-dechets-recyclage
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D'AGOSTINO, Alexandra. «À l’heure de la valorisation des déchets, la branche du recyclage crée-t-elle aussi de la valeur pour la population ouvrière qui les trie ?». Céreq Working paper, 2024. https://www.cereq.fr/valorisation-dechets-recyclage. Document de travail.
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D'AGOSTINO, Alexandra. À l’heure de la valorisation des déchets, la branche du recyclage crée-t-elle aussi de la valeur pour la population ouvrière qui les trie ? [Document de travail]. Marseille: Céreq, 2024. https://www.cereq.fr/valorisation-dechets-recyclage.